Carnet de Bord – Transatlantique

Embarquement pour la transatlantique, nous prévoyons 15 jours pour arriver en Guadeloupe depuis le Cap Vert !

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Cap à l'Ouest

Les deux premiers jours se passent dans du vent faible et nous prenons une route sud pour éviter deux bulles de vent qui barrent la route des alizées.  L’intégration du nouveau mousse Pierre commence doucement et dans des conditions clémentes, parfait pour s’amariner.

Pour accueillir ce nouveau membre de l’équipage, les dauphins nous font une fête comme on a rarement vue ! Un groupe d’une quinzaine viennent jouer avec notre étrave pendant toute une journée.

 

Les dauphins jouent avec l'étrave du bateau

Le spi est de sorti quasiment en permanence dans ces vents moyens et la pêche bât son plein, avec 3 dorades coryphènes dont une de 9kg et plusieurs belles sérioles. Le fumoir fume à plein régime et nous peaufinons nos recettes !

Le spi seul peut être porté quand le vent est faible
Dudu avec une belle dorade coryphène

Côté bricolage, nous avons une fuite d’huile sur le vérin du pilote automatique, nous refaisons le niveau régulièrement mais il faudra prévoir un changement des joints d’étanchéité.

A partir du quatrième jour le vent monte entre 15 et 20 noeuds et la mer se forme plus sérieusement, c’est moins agréable mais cela permet d’accélérer. Nous faisons des bonnes pointes sous spi mais nous ne pouvons pas le laisser la nuit et ne le portons pas quand le vent dépasse 20 nœuds, les risques de le déchirer sont trop élevés. Il doit tenir un tour du monde !

Arrivés au milieu de l’atlantique nous commençons les prélèvements de planctons et de sargasse qui sont envoyés à des scientifiques via l’association Astrolabe expédition. Ceux-ci mettent en relation des plaisanciers et des chercheurs afin de réaliser des  mesures scientifiques et collecter des données.

Pierre relevant le filet de prélèvement de plancton

Le prélèvement de plancton consiste à traîner un filet derrière le bateau à basse vitesse (2 nœuds). Les premières tentatives à la voile sont infructueuses car le bateau va trop vite et nous coinçons le bout du filet dans l’hélice du moteur lors d’une mauvaise manœuvre. Après quelques apnées par 4000 m de fond nous parvenons à le couper. Les prochains essais au moteur se révèlent plus fructueuses.

Nous prélevons également des sargasses qui sont très présentes sur notre route. L’ensemble des échantillons seront postés à l’arrivée de la transat pour analyse !

En terme de navigation deux solutions s’offrent à nous, filer tout droit au maximum ou tirer des bords, nous ferons plus de route mais à plus haute vitesse ce qui se révèle souvent gagnant à l’arrivée. Nous testons de nombreuses configurations et angles par rapport au vent mais au final la solution du tout droit génois en ciseaux se révèle quasiment systématiquement la plus payante et sera la stratégie adoptée pour toute la fin de la transat.

Le génois en ciseau, allure star de la transat !

Les statistiques de la transat :

  • 2 brioches maison
  • 6 pains de 1kg
  • 15kg de dorade coryphènes
  • 8kg de Sérioles
  • 5 fumaisons
  • 2300 miles
  • Moyenne de 6,6 nœuds
  • 15 couchers de soleil

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